Too Good To Go et anti gaspi : ma stratégie

L’appli Too Good To Go met en relation les commerçants et restaurateurs avec les consommateurs pour lutter contre le gaspillage alimentaire. Je l’utilise depuis un peu plus d’un an : on fait le bilan (calmement) et on parle « stratégie » !

Too Good To Go, c’est une appli mobile permettant aux consommateurs d’acheter à tout petit prix des paniers de produits alimentaires presque ou très bientôt périmés. Invendus de supermarchés, épiceries, commerces de bouche, restaurants : c’est un bon moyen de faire des économies tout en luttant contre le gaspillage alimentaire.

Comment ça marche ?

On commence par télécharger l’application Too Good To Go (oui, pour le coup, il faut forcément un smartphone…). Vous y retrouverez les commerces et restaurants partenaires autour de vous. Il faut être à l’affût pour réserver les paniers d’invendus mis en ligne. Attention, il est important de savoir qu’on n’en conaît pas précisément le contenu à l’avance. On paye via l’application, et on passe récupérer sa commande à l’heure indiquée.

Le développement de Too Good To Go depuis quelques années fait de nombreux adeptes : de plus en plus d’enseignes s’y inscrivent, notamment dans les grandes villes.

C’est pour qui ?

Soyons clairs : vous n’allez pas « sauver (un peu) le monde et votre appétit« , comme on peut le lire sur le site de l’appli.

Too Good To Go s’adresse, selon moi, aux personnes qui, malgré un petit budget, souhaitent changer leurs habitudes alimentaires et de consommation. Les puristes du bio, du zéro déchet, du local, les allergiques à la grande distribution ou aux chaînes risquent fort de ne pas y trouver leur compte.

Car vous allez croiser une majorité d’enseignes qui vendent (ou pas, vous suivez ?) des produits que vous n’auriez pas nécessairement acheté de votre plein gré. Transformés, suremballés, issus de l’agriculture conventionnelle…

Je n’ai certainement pas l’intention de présenter Too Good To Go comme une solution 100 % vertueuse. Cependant, l’appli a l’intérêt d’éviter que de la nourriture déjà produite finisse à la poubelle.

On pourrait aussi lui opposer l’obligation légale pour les supermarchés de donner leurs invendus à des associations et l’interdiction, au passage, de les rendre impropres à la consommation. Certes, mais la loi Garot (promulguée le 11 février 2016, pour votre culture) ne concerne que les surfaces de plus de 400 m² . Too Good To Go (tout comme les autres applis similaires) ne marche donc sur les plates-bandes d’aucune asso caritative. Les applications anti gaspi permettent même aux étudiants, chômeurs, foyers parfois précaires d’alléger un peu le budget alimentation.

La nécessité d’arbitrer

Un petit rappel me semble nécessaire : opérer sa transition écologique (alimentaire, vestimentaire…), c’est arbitrer. Et choisir, c’est renoncer. Too Good To Go ne peut pas cocher toutes les cases, aucune « solution » prise séparément ne le peut vraiment.

L’appli constitue néanmoins une alternative intéressante pour :

  • les petits budgets
  • ceux qui ont encore leurs habitudes dans la grande distribution traditionnelle
  • découvrir des restaus pour pas cher…

Ma stratégie anti gaspi sur Too Good To Go

Après avoir testé plusieurs applis dans le même esprit, c’est à Too Good To Go que je suis la plus fidèle depuis un an. Pour la simple raison que c’est celle qui regroupe l’offre la plus intéressante, à mes yeux, dans ma ville (Lille).

Je vous encourage à tester également:

  • Zéro gâchis, qui répertorie les promotions en magasin sur des produits dont la date de péremption est proche
  • Phenix, dont le fonctionnement est assez similaire à celui de Too Good To Go
  • Karma, sur le même principe mais avec la possibilité de commander des produits à l’unité, et pas de surprise dans les paniers.

Mes favoris

Pour commencer, j’ai enregistré dans mes « favoris » sur l’application les commerces de mon quartier et d’autres se situant sur mes trajets les plus courants.

Les horaires de retrait sont parfois un peu contraignants : j’exclue donc les lieux où le retrait ne se fait qu’à partir de 21h. Parce qu’à cette heure là, je me connais : pas dit que je me motive à aller chercher un panier !

Dans mes favoris, on trouve essentiellement des boulangeries, épiceries, supérettes et supermarchés, presque pas de restaurants. La plupart d’entre eux proposent des paniers à 3,99€ pour une valeur « réelle » de 12 € (minimum).

On ne sait pas à l’avance de quoi sera composé exactement le panier, seulement sa valeur. J’imagine que ça serait assez lourd pour les commerçants de renseigner avec précision l’inventaire des articles invendus présents dans chaque panier.

Avec l’expérience, j’ai donc fait le tri pour ne garder que les enseignes qui « jouent le jeu ». Je privilégie les boutiques qui composent des paniers un tant soit peu variés. Histoire de ne pas me retrouver avec uniquement des desserts ou cinq salades en barquette mais plutôt avec une bonne base qui me permettra de faire plusieurs repas sans renoncer à ma diversité alimentaire !

Panier récupéré !

Premier « tri »

La première chose que je fais quand je reçois mon panier, c’est un premier « état des lieux » pour vérifier ce qu’il contient. J’identifie tout de suite s’il y a des choses « prêtes à manger » que je ne consommerai pas. Genre des bananes bien mûres. Je déteste les bananes. Ou des Pitch. Ça me permet de les proposer à quelqu’un tout de suite : copain·ines, voisin·es, ou « habitués » qui mendient à la sortie du supermarché.

Arrivée à la maison, je congèle tout ce qui peut l’être, notamment les viandes et poissons. Ça prolonge un peu leur durée de vie, et ça me laisse le temps de m’occuper du reste ! Car certains paniers sont parfois très généreux… Les pains, brioches les rejoignent bien souvent : j’en prélèverai une tranche à la fois, selon mes besoins.

0 gaspillage, 100 % adaptation

Selon l’urgence à consommer un produit plutôt qu’un autre, je priorise, m’adapte à ce que j’ai devant moi et improvise. Quelques exemples ?

  • Une salade composée en barquette ? Je la transvase pour la sauver de son inondation de mayonnaise et j’y ajoute quelques aromates, crudités…
  • Un plat préparé ? Je le rallonge avec du riz ou des pommes de terre, des pâtes, des céréales…
  • Un yaourt nature me servira à faire une sauce pour accompagner des crudités. Tiens, ça tombe bien, ce concombre doit être mangé rapidement !
  • Plein de légumes un peu flétris ? Hop, une soupe… qui ira au congélateur si je ne la mange pas tout de suite !
  • Des fruits un peu limite : si je ne les mange pas tout de suite, ils finissent en compote ou en confiture.

Bien sûr, ça implique :

  • de ne pas être (trop) difficile
  • d’oser tenter des choses nouvelles : une de mes amies s’est retrouvée, un jour, à cuisiner un lapin à la moutarde pour la première fois de sa vie !)
  • de savoir s’adapter et improviser en cuisine. Mais pour ça, vous savez quoi ? Envoyez moi une photo de votre panier sur Instagram ou Facebook et je vous aiderai à tout cuisiner / manger !

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1 commentaire

  1. […] Cette semaine, j’ai récupéré pour moins de 4 € un panier anti-gaspi dans une enseigne bio de mon quartier. Si vous ne connaissez pas encore Too Good To Go : l’appli propose une solution de lutte contre le gaspillage alimentaire en mettant commerçants et consommateurs en relation. C’est aussi un super moyen de faire des économies. Ça vous intéresse ? Je vous raconte tout dans cet article consacré à l’application et à ma stratégie anti-gaspi. […]

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